La fabrication d’un couteau pliant : de quoi ai-je besoin ? 24 Décembre 2019

La fabrication d’un couteau pliant : de quoi ai-je besoin ?

Fabrication d'un couteau pliant : pièces à préparer et matière à choisir

Quel acier utiliser pour fabriquer un couteau pliant ?

Que l’on soit débutant ou confirmé, cette question se pose inévitablement au moment  de démarrer la fabrication d’un couteau pliant.

De quoi est composé un couteau pliant ?

La réponse à cette question peut être aussi simple pour un couteau basique qu’elle peut être compliquée pour certains couteaux très haut de gamme, véritables petits bijoux de technologie.

Ainsi, un couteau pliant simple sera composé de :

- Une lame
- Un ressort
- Deux platines
- Deux côtes pour le manche
- Des rivets, clous ou vis

Vu de cette façon, on ne peut faire plus simple, pourrait-on penser.

Pourtant, un couteau digne de ce nom ne pourrait se satisfaire d’autant de simplicité. Pour voir le jour, il lui faudra tout l’art du coutelier… Art qui consiste, pour une bonne part, à choisir les aciers et les matériaux les plus adaptés à la réalisation d’un couteau réussi.

Platines, vis, rivets, entretoises ou roulements à billes pour le montage, plaquettes issues de divers matériaux pour la confection de côtes et d’éléments de décoration (comme des inclusions ou des rosettes)… Eurotechni vous propose un large choix d’aciers de coutellerie et de matériaux pour la réalisation de vos couteaux, et nos conseillers sauront vous guider suivant vos propres critères.

L’élément principal : la lame.

Les principales qualités recherchées pour une lame sont le tranchant, la tenue de coupe, la résistance à la déformation et dans certains cas, la résistance à la corrosion.

Le choix de l’acier utilisé se fera en fonction de la destination du couteau et son usage, suivant un compromis par lequel le coutelier tiendra compte de plusieurs facteurs, dont certains seront les équipements et outils dont il dispose pour travailler la matière.

Le premier de ces choix portera sur le type d’acier : Acier au carbone ou acier inoxydable ?

Tous les aciers résultent d'un alliage de minerai de fer avec du carbone dans des proportions généralement comprises entre 0.02 et 2%.

En effet, au-delà de 2% de carbone dans l’alliage, ce dernier devient de la fonte qui n’est pas adaptée à la coutellerie. Il existe cependant des exceptions, par exemple les aciers au carbone issus de la métallurgie des poudres, comme l’excellent acier à outils Vanadis 8 SuperClean de notre partenaire Uddeholm Voestalpine (acier de coutellerie à 2.3% de carbone).

Choisir l’acier au carbone :

L’acier au carbone est apprécié pour sa facilité d’utilisation et sa dureté après trempe mais sa vulnérabilité reste son manque de résistance à la corrosion.

Certains couteliers ne vont jurer que par l’acier au carbone pour, entre autres bonnes raisons, la qualité des tranchants obtenus, ses propriétés de coupe et la patine, prise au fil du temps par la lame, qui raconte un peu l’histoire du couteau.

Ce choix s’accompagne naturellement de contraintes particulières, mais rarement insurmontables. Bien qu’un entretien méticuleux reste nécessaire, certains de ces aciers comme le 80CrV2 (norme Wnr : 1.2235, norme AISI : L2) ou le 90MnCrV8 (norme Wnr : 1.2842, norme AISI : O2) seront particulièrement appréciés dans la fabrication de couteaux outdoor, utilitaires et tout-terrains.

Pas moins d’un vingtaine de nuances d’aciers au carbone sont disponibles chez Eurotechni, dans un large choix de conditionnements et de formats.

Avec des barres rondes de 12 à 20 mm de diamètre (100c6 et XC50), des barres plates de 4 à 10 mm d’épaisseur (DNH7 - XC75) pour la forge ou des barres dont l’épaisseur a été optimisée pour la mise en œuvre d’un couteau en stock removal (XC75, XC100, 135Cr3, C130, etc.), toutes les envies deviennent possibles pour le coutelier chevronné comme pour le débutant.

Choisir un acier inoxydable :

Le choix d’un acier de ce type sera principalement dicté par la finalité du couteau. Le coutelier sera séduit par la qualité de coupe des aciers inoxydables et leur facilité d'entretien grâce à ses propriétés anticorrosion (Z40, Z50, 12C27, etc.).

Les meilleurs aciéristes comme Aperam, Hitachi, Takefu, Bonpertuis, Böhler, Uddeholm Voestalpine, Sandvik ou Damasteel, rivalisent de créativité et d’ingéniosité, utilisant les technologies les plus modernes pour produire des alliages d’aciers spéciaux toujours plus performants.

Le plus difficile sera donc de faire son choix !

Comme pour tout acier,  le coutelier devra faire un compromis entre la dureté de la lame, la tenue du tranchant et la résistance à la corrosion. Cette dernière étant obtenue par la quantité de chrome présente dans l’alliage (entre 13% et 20%).

Eurotechni propose un choix important de nuances d’aciers inoxydables de coutellerie dans des conditionnements et dimensions adaptés à votre façon de travailler. Bien que l'inox puisse se forger, il est très largement utlisé par les couteliers en stock removal (12C27M, 14C28N, X90CrMoV18, Niolox, etc.)

Tout comme l’acier au carbone, l’acier inoxydable doit subir un traitement thermique adapté au type de couteau fabriqué par le coutelier. Cependant, pour cette gamme d'acier, il faut pouvoir atteindre des températures assez hautes (1020°C minimum) de manière précise et pendant plusieurs minutes. Il faut pour cela traiter ses lames au four électrique dans un environnement protégé de l'air ambiant en utilisant par exemple du feuillard inox ou de la peinture de protection type Condursal Z1100.

Si vous ne possédez pas le matériel nécessaire à cette opération cruciale et délicate, n’hésitez pas à contacter nos équipes. Eurotechni pourra vous proposer d’effectuer pour vous le traitement thermique de vos pièces dans les règles de l’art.

-> Les réglementations européennes et françaises prévoient pour les matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires (MCDA), et notamment les aciers de coutellerie, une teneur en chrome de 13% minimum en France (Arrêté du 13 janvier 1976) et 12% dans le reste de l’Europe pour être certifiés de qualité alimentaire. Si cette directive est applicable à la fabrication et la commercialisation de couteaux et couverts de table, elle ne concerne pas, en revanche, les couteaux pliants.

Chacune des fiches techniques Eurotechni mentionne la qualité alimentaire ou non alimentaire de l’acier inoxydable sélectionné.

Et pourquoi pas un peu des deux ?

Au-delà des aciers au carbone ou inoxydables traditionnels, Eurotechni propose une large sélection d’aciers issus des technologies les plus modernes (Nitrobe 77, RWL34 ou M390 élaborés par métallurgie des poudres) ou plus traditionnelles comme les aciers damas (DS93X, DSC) et les aciers spéciaux (aciers sandwich 90MV8/XC10, NCV60/304L, VG10 San-maï).

Tous ces aciers trouvent leur place dans la fabrication de couteaux pliants.

Un ressort pour verrouiller la lame.

Le ressort figure souvent parmi les grands oubliés des éléments d’un couteau pliant. La lame est souvent évoquée, se devant d’être solide, tranchante, résistante. On parle de l’ergonomie du manche, de son aspect pratique ou esthétique. Mais du ressort, on parle peu, si ce n’est pour dire qu’il est trop dur ou trop mou, voire « fatigué ».

Il constitue pourtant un élément essentiel du couteau qu’il ne faudra pas négliger dans sa forme, dans le choix de sa matière, et surtout, il faudra veiller à apporter un soin tout particulier à son traitement thermique.

Le rôle du ressort dans le couteau pliant :

Le ressort a pour fonction de faciliter l’ouverture et la fermeture de la lame en toute sécurité tout en assurant son maintien, quelle que soit sa position.

Tous les couteaux pliants ne possèdent pas de ressort pour maintenir la lame. Le Capucin, de conception aussi simple qu’antique, se contente de 2 clous alors que le Piémontais est doté d’un système à friction complété par la position du pouce de l’utilisateur sur une partie du talon de la lame. Quant au Nontron et au célèbre Opinel, c’est une virole tournante qui assure le verrouillage de la lame.

Pour tous les autres couteaux pliants, il faudrait parler de « ressorts » au pluriel car les formes peuvent être aussi diverses que les systèmes de verrouillage.

Les types de ressorts possibles :

Les plus connus sont les crans plats ou forcés (slip-joints pour nos amis américains) : Le ressort est logé dans le haut du manche entre deux platines et vient s’appuyer sur le talon de la lame pour la maintenir ouverte ou fermée.

Le couteau à pompe ou « lock-back » est un système de verrouillage où le ressort vient libérer une tige de blocage du talon de la lame.

Le « liner-lock » va utiliser l’une des platines découpée et travaillée pour jouer le rôle du ressort. Dans la même veine, le « frame-lock » utilise une partie du manche, nécessairement métallique, pour remplir la même fonction que la platine du liner-lock. Ces systèmes sont dits « à platine-verrou ».

Plus confidentiel, le mécanisme « Axis-lock », développé par le fabricant de couteaux américain Benchmade, est équipé d’un ressort mais celui-ci ne supporte pas l’effort exercé sur la lame dont le maintien est assuré par un axe mobile et une butée qui bloquent la lame à son talon.

Le couteau « à palme », quand à lui, est équipé d’un ressort externe puisqu’il est placé à l’extérieur du manche et vient envelopper ce dernier. Il est muni d’un anneau qui permet de déverrouiller la lame dont le talon est crocheté en position ouverte.

La liste des systèmes de verrouillage pourrait être infinie tant l’imagination des couteliers est féconde.

Les aciers pour ressorts :

Eurotechni a sélectionné les meilleurs aciers pour la fabrication de ressorts, qu’ils soient de type classique, de type liner-lock ou palme et même de type à pompe ou axis-lock : X20Cr13 pour l’acier inoxydable et XC45, 45Si7 et 56Si7 pour l’acier au carbone.

Pourquoi est-il nécessaire de réaliser un traitement thermique pour mon ressort ?

Le traitement thermique des ressorts est particulièrement important pour obtenir des pièces parfaites dont la flexibilité et la vigueur sont équilibrées et durables dans le temps.

Eurotechni peut s’acquitter de cette tâche pour vous, avec les équipements les plus performants. N’hésitez pas à contacter nos équipes pour plus de renseignements.

Les platines : un écrin pour la lame et le ressort.

Platines : la colonne vertébrale du couteau :

Les platines constituent le « squelette » chargé de maintenir la structure du couteau, et empêcher tout contact des pièces mobiles (lame et ressort) avec les matériaux les plus fragiles du manche (mitres, côtes) évitant ainsi une usure prématurée. Dans des systèmes de type « liner-lock », une des deux platines se substituera au classique ressort et permettra l’ouverture et la fermeture de la lame d’une seule main.

Un plus esthétique :

Les platines sont également un élément intéressant de décoration car faciles à travailler. Elles peuvent être guillochées avec le ressort dans un motif global ou « par rouletage » pour un atout esthétique supplémentaire donné au couteau.

L’acier pour platine : Z8C17 ou métaux non ferreux :

Eurotechni a sélectionné pour vous l’acier inoxydable Z8C17 (ou X6Cr17 norme AFNOR) pour la réalisation de vos platines. Cet acier inoxydable ferritique non trempant résiste parfaitement à la corrosion sans traitement. L’usage du Z8C17 n’est cependant pas recommandé pour la fabrication des platines de couteaux de type « liner lock » où on lui préfèrera un acier à ressort conventionnel.

Les platines peuvent également être réalisées en matériaux non ferreux comme le laiton, le titane ou le maillechort.

L’acier inoxydable Z8C17 ainsi que les métaux non ferreux conseillés par Eurotechni pour la réalisation des platines de couteaux pliants peuvent également être utilisés pour la fabrication de mitres, gardes, fausses pièces ou pièces d’aspect et, pourquoi pas, de manches.

Deux côtes pour le manche.

De nombreux facteurs à prendre en compte :

Le manche d’un couteau, qu’il soit pliant ou à lame fixe, doit répondre à un certain nombre de critères (non exhaustifs) que le coutelier aura soin de classer par ordre de priorité, suivant l’utilisation finale prévue au couteau :

- Ergonomie
- Solidité
- Durabilité
- Esthétique.

Une multitude de matériaux peut être utilisée avec certaines considérations, plus abstraites mais non moins importantes à une époque où elles avaient été quelque peu délaissées, voir oubliées : respect de l’environnement, conformité à la règlementation, considérations éthiques et morales.

Les matériaux d’origine naturelle proposés par Eurotechni respectent ces critères (bois de hêtre stabilisé).

L’intérêt des nouveaux matériaux :

En constante recherche des matériaux les plus adaptés, performants et originaux, à la fois esthétiques et novateurs, Eurotechni propose des plaquettes en résine acrylique avec inclusions ou en fibres de carbone tressées ou non (Fat Carbon).

Ces nouveaux matériaux aux surprenantes qualités esthétiques sont le fruit de la créativité d’artisans passionnés qui marient avec un art consommé les couleurs et les matières.

Le résultat est à la hauteur : Des plaquettes faciles à travailler et à modeler, une longévité s’approchant de l’inaltérable et un design souvent époustouflant.

Les matières les plus modernes, créées pour l’aéronautique, et utilisées depuis longtemps dans les technologies de pointe pour leur fiabilité, leur résistance et leur poids plume sont désormais accessibles au monde de la coutellerie.

Des rivets, clous et vis.

Un indispensable du couteau pliant :

Dans le milieu des couteaux pliants, rien ne se ferait sans rivets, clous ou vis. Bien sûr, la chimie a permis de créer des colles permanentes permettant des assemblages fiables et solides, mais si ces colles conviennent très bien au montage de couteaux à lame fixe, elles ne seront pas adaptées au montage d’un couteau pliant : La règle de la mobilité prévaut pour un couteau de poche.

Pour assurer le bon fonctionnement de chaque pièce mobile d’un couteau, mieux vaut utiliser les bonnes recettes d’antan : des clous, des rivets ou des vis plus récemment apparues dans les ateliers de montage.

Anatomie de la visserie en coutellerie :

Les clous sont des fils cylindriques d’acier, d’acier inoxydable ou de laiton que le monteur devra couper à la demande et écraser (mater) au marteau avec dextérité de chaque côté du manche pour obtenir un léger renflement et un bossage qui maintiendra l’ensemble des pièces du couteau.

Les rivets seront de longueurs déterminées, ont une tête plate ou bombée et sont assemblés par paires mâle/femelle.

Ici, il convient de bien choisir leur longueur en fonction de l’épaisseur du manche du couteau. Le montage se fait délicatement au marteau, comme pour les clous.

L’inconvénient majeur de ce type d’assemblage est… sa facilité de démontage et par conséquent les risques de détérioration du couteau.

La fabrication d’un couteau pliant demande donc peu de choses. Mais à ces quelques recettes et fournitures, il ne faut pas oublier deux composantes importantes, immatérielles et pourtant essentielles, qui ne se trouvent qu'en soi : L’imagination et la motivation.

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